Pratique peu connue, Arianne communique avec les animaux pour plus de compréhension…
Pratique peu connue, la communication animale permet aux animaux de s’exprimer via un humain qui ressent et décode les informations transmises. Ariane Léger, qui exerce cette pratique sur l’île, nous en livre les secrets et nous ouvre les horizons d’un monde invisible.
Qu’est ce que la communication animale ?
C’est un mode de communication avec un animal qui s’établit de « conscience à conscience », d’esprit à esprit par le biais d’un état de réceptivité vigilante et d’intui-tion. Cette communication non verbale est un langage universel et silencieux. Les informations envoyées par l’animal sont traduites par notre cerveau sous formes diverses : pensées, sons, odeurs, images, convictions profondes, émotions, mots… c’est ce qu’on appelle les ressentis.
Ce dialogue intuitif n’est limité ni par le temps, ni par l’espace et peut se faire en présence de l’animal mais aussi à dis-tance par le biais d’une photographie. Les informations envoyées par l’animal peuvent le concerner lui, mais aussi les problèmes ou émotions des humains de son entourage… Tel un effet miroir, met-tant en lumière des choses enfouies pro-fondément.
Comment l’animal réagit-il à la sollicita-tion de communication ?
L’animal livre sa propre vision des choses ainsi que ses propres ressentis. La plu-part des animaux sont heureux de pouvoir s’exprimer, des fois ils essaient depuis des années en vain. Mais il est toutefois possible que l’animal refuse ou s’exprime très peu. C’est son choix et il faut le res-pecter.
Ce n’est parfois pas le bon mo-ment ou il peut penser que l’humain n’est pas prêt à entendre ce qu’il a à dire ou qu’il ne le souhaite pas réellement. L’ani-mal peut aussi tout simplement ne pas en avoir envie.
Comment concrètement vous y pre-nez-vous? Est-ce un don ?
Chacun d’entre nous a cette faculté mais nous cessons de l’utiliser dès lors que nous avons acquis langage et éducation. Le monde moderne nous éloigne de cette capacité. Il faut simplement garder son esprit ouvert sans limites ni croyances. Il faut avoir envie et du courage. Le maître mot est bienveillance. Cela demande beaucoup d’entraînement. Il faut être gui-dé pour débuter.
Il est important de souligner que je ne suis qu’un médiateur entre l’humain et l’animal. Je ne porte aucun jugement, ni interprétation. Je transmets ce qu’ex-prime l’animal. C’est au propriétaire d’in-terpréter, mais nous pouvons en discuter librement pendant le compte rendu.
C’est ma vie aujourd’hui, je parle aux ani-maux et ils me répondent. Ce n’est pas surnaturel. C’est super naturel, vraiment naturel. Et ce « tout » est encore bien plus grand que mes capacités et moi.*
Dans quels cas fait-on appel à ce type de communication ?
On fait appel à la communication animale dans de nombreux cas de figure :
Pour un simple bilan, pour approfondir sa relation avec son compagnon.
Pour aider à la compréhension, lors par exemple d’un changement de comportement bru-tal, de peur ou de problème relationnel avec un humain ou un autre animal ; ou suite à un problème physique ; ou en guise de soutien dans des situations dif-ficiles : convalescence, maltraitance, aide à la réinsertion, fin de vie… Aussi, en pré-paration aux changements comme un dé-ménagement, un nouvel arrivant, un long voyage, une opération type castration, ou encore pour identifier les conflits et leurs appartenances, libérer les informations négatives et blocages. On peut encore utiliser cette communication en soutien et suivi des animaux ayant une carrière sportive ou professionnelle (chevaux de sport, de course ou compagnons de tra-vail)
Mais attention : La communication ani-male ne se substitue pas au diagnostic et aux soins d’un vétérinaire ou d’un com-portementaliste. Aucun pronostic médical ne sera établi. Ce genre de dialogue intui-tif est une aide ponctuelle, un moyen de communiquer entre l’animal et l’humain, rien de plus.
Comment avez-vous découvert ce métier ?
Parler avec les animaux est en fait la chose que j’ai souhaitée le plus fort de-puis que je suis en âge d’espérer. Au-jourd’hui, malgré un chemin de vie parfois difficile, douloureux, je constate qu’ils ont toujours été là. Je suis tellement re-connaissante d’avoir été entendue et de pouvoir à présent écouter en retour. Je tiens à souligner l’importance de ma ren-contre avec mon âme sœur et à présent associée, lors de mon premier module de formation. Depuis le début de cette nou-velle vie, c’est grâce à Stéphanie Deygas, mon amie et âme sœur, que je ne me suis jamais sentie seule et incomprise (voire folle !).
Travailler ensemble nous grandit chaque jour et nous permet d’expérimen-ter de nouvelles façons d’utiliser la communication, la force de ces projections à un niveau encore bien plus incroyable. Je n’aurais jamais pu espérer meilleur par-tenaire de voyage.
Quel est le message de cette pratique pour la société ?
Je pense que l’humanité souffre d’une profonde maladie de déconnexion avec la nature, qui pourtant nous rappelle de plus en plus sa colère.* Irma et toutes les catastrophes qui se multiplient en sont la preuve. Notre planète ne peut plus supporter autant et alors que devien-drons-nous ?
Je crois qu’en comprenant les animaux de façon plus profonde, nous pouvons commencer à nous guérir et à nous sau-ver.* Ils sont prêts à nous aider malgré l’horrible et l’atroce déjà perpétré. Ils ont toujours eu une grande sagesse qui leur permet de survivre. La communica-tion animale ouvre le champ du possible. Cette pratique va bien au-delà des mes-sages des animaux, mais ouvre sur la conscience du vivant et le monde invisible.
Si nous voulons bien écouter et entendre, peut-être la seule question pour nous hu-mains est : Qu’allons-nous répondre … ? Qu’allons-nous en faire ?*
Jeune femme de 28 ans, interpe-lante par sa maturité, animée par une forme de pureté et de gravi-té, Ariane est déterminée dans ses convictions qu’elle a à cœur de partager avec une sensibilité particulière. Ariane Léger a gran-di avec des animaux domestiques à Chamonix, où la forêt était son terrain de jeu.
Instructrice d’équitation, formée au Cadre Noir dans la prestigieuse école d’équitation de Saumur, diplômée d’un DEUST en mana-gement des activités équestres, Ariane se découvre une passion pour la pédagogie, l’analyse et la transmission, et plus particu-lièrement pour le partage entre l’humain et les animaux.
En fin de formation en novembre 2012, Ariane a un grave accident de cheval, tombe dans un coma et devient hémiplégique. Tout au long de sa rééducation pendant 1 an, au bout de laquelle elle re-trouve ses capacités, une période de questionnement et de recherche per-sonnelle commence.
En 2017, elle retrouve par hasard Ariane Troubat, qu’elle avait connue 15 ans aupa-ravant, qui communique avec les animaux et l’initie à cette pratique. Ariane entre en communication avec son cheval, ce qui l’incite à aller plus loin, à ouvrir ses ho-rizons.
Elle renouvelle l’expérience avec son chien, et se rend compte que c’est ce qu’elle avait toujours voulu faire, mais qu’elle ne se l’autorisait pas.
En février 2018, Ariane se décide à se for-mer à cette pratique et réalise son pre-mier module de formation de Dialogue intuitif. A cette formation, elle rencontre une âme sœur, Stéphanie Deygas, qui l’aide dans son apprentissage et avec qui elle travaille avec succès sur de nombreux cas.
Ariane s’associera par la suite avec Stéphanie pour l’exercice de sa pratique. Ariane part tout de suite après son 1er module de formation à St Barth, rejoindre un ami pour des vacances. En posant le pied sur l’île en août 2018, elle se sent ancrée sur cette nouvelle terre. La vie lui ouvre les portes : les bonnes rencontres et les opportunités se succèdent.
Claire Richer