Depuis 2001, Karl Questel, aujourd’hui référent scientifique de l’Agence Territoriale de l’Environnement de Saint-Barthélemy, s’est attelé à un travail de longue haleine unique sur l’île : la photo-identification des espèces animales et végétales de l’île, terrestres et marines. Ces données sont accessibles sur un PDF en ligne téléchargeable qui est régulièrement mis à jour. Aujourd’hui, 2208 taxons* sont illustrés dans ce document grâce à 3702 photographies (dont des juvéniles et des adultes pour certaines espèces) parmi lesquels nous comptons 1649 animaux et 559 autres (plantes, champignons, algues…).
Le but premier de cette recherche n’est pas de créer une publication scientifique, mais de proposer un dictionnaire imagé destiné aux curieux de la nature pour leur permettre d’identifier ce qui les entoure.
Des informations sur chaque espèce :
Les informations apportées sur chaque espèce sont multiples : sa classification, son nom (latin, anglais, français et en patois Saint-Barth’), sa provenance, sa taille, son habitat, sa répartition. Pour les végétaux, les clés d’identification de l’espèce sont aussi indiquées : arrangements et type des feuilles, couleurs des fleurs et des fruits. Cet outil peut également nous renseigner sur la provenance des espèces identifiées. D’une part on distingue les espèces “indigènes” : naturellement présentes dans une région donnée, comme l’Iguane des Petites Antilles (Iguana delicatissima).
D’autre part d’autres taxons sont “exogènes” : importés sur l’île par l’activité humaine de façon volontaire ou non comme les grenouilles, la tortue charbonnière et le cabri entre autres.
L’histoire géologique du banc d’Anguilla :
Le banc d’Anguilla désigne la grande île formée il y a 18 000 ans lorsque le niveau de la mer était 100 mètres plus bas. La remontée des eaux progressive a piégé les animaux terrestres et les plantes sur les parties émergées, c’est-à-dire Saint- Barth, Saint-Martin, Anguilla et leurs îlets satellites. Nous comptons parmi ces espèces l’Ameive, la Couleuvre, la Mygale, la Sauterelle ou encore le Merisier du banc d’Anguilla. Elles sont “endémiques” : naturellement présentes sur une entité géologique limitée et nulle part ailleurs.
D’autres espèces sont même endémiques strictes de Saint-Barth comme le scorpion de Questel (Oiclus questeli) découvert par Karl lui-même et l’amblypyge de Brunet qui sont présents uniquement sur notre île.
Le niveau de protection des espèces :
Ce PDF indique également le niveau de protection des taxons. Cette protection peut être continue sans exception (tampon de couleur verte) ou bien régie par des périodes de pêche défi nies par l’ATE (tampon de couleur orange), comme le lambi ou le burgo. Ainsi, le Gaïac, le Palétuvier noir ou rouge par exemple mais aussi la plupart des reptiles, oiseaux et cétacés sur le territoire de Saint-Barthélemy sont tous protégés.
Découvrir et s’émerveiller :
Ce travail de toute une vie mérite d’être souligné pour son apport en connaissance sans pareil sur notre biodiversité. La lecture de ce document a de quoi attiser notre curiosité et réaliser la chance que nous avons d’avoir encore une biodiversité riche sur une si petite île et l’importance de la préserver. Toutes les photographies contenues dans ce document ne peuvent être utilisées que pour un usage personnel ou à des fi ns pédagogiques dans les écoles et autres structures éducatives.
Pour toute autre utilisation, merci de contacter au préalable : asso.alsophis@gmail.com