Par Rachel Barrett-Trangmar
Caya Cagan, à dix-huit ans seulement, émerge comme une étoile montante du tennis. Son potentiel prometteur laisse présager une brillante carrière sur le circuit mondial.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer au tennis ?
J’ai commencé à jouer à l’âge de quatre ans lorsque mon école maternelle l’a proposé comme activité. Dès le début, j’ai été captivée par ce sport et mon intérêt n’a cessé de croître.
Comment vous entraînez-vous?
Quand j’ai commencé le tennis, j’ai eu des entraînements en groupe et en individuel, avec différents coachs. Ensuite, j’ai étudié au lycée à Bordeaux tout en continuant à m’entraîner avec d’autres joueurs de tennis. De retour dans les Antilles, j’ai suivi un entraînement individuel intensif au club de tennis de St François en Guadeloupe, où j’ai obtenu ma licence de la Fédération Française de Tennis pour la compétition. Maintenant, je voyage dans différentes régions pour participer à des tournois, avec des entraîneurs variés.
Comment jonglez-vous entre le tennis et les autres aspects de votre vie ?
Le tennis a toujours occupé une place importante dans ma vie ; cependant, j’ai réussi à obtenir de bons résultats au bac l’année dernière, malgré le temps passé pour mes compétitions. Je prévois de poursuivre mes études en septembre 2024, avec une spécialisation en langues étrangères, avant de me consacrer pleinement au tennis.
Vous participez souvent à des compétitions?
Depuis l’âge de douze ans, je participe activement à des tournois de tennis. J’ai eu l’opportunité de remporter des championnats régionaux aux Caraïbes françaises, en Guyane et en France métropolitaine. Prochainement, je retournerai en France pour défendre mon classement et tenter de progresser davantage.
Y a-t-il des joueurs de tennis que vous admirez tout particulièrement ?
Pour ce qui est des joueurs de tennis masculins, Roger Federer est mon préféré, c’est toujours un plaisir de le voir jouer avec tant de charisme et d’élégance, des qualités vraiment rares. Ensuite, j’apprécie beaucoup Gaël Monfils pour son style de jeu combatif, surtout qu’il vient des Caraïbes françaises. Et puis, il y a Nick Kyrgios, vraiment unique et authentique, il n’y en a pas deux comme lui.
Du côté des joueuses, Serena Williams est celle que j’admire le plus, elle incarne la reine du tennis et c’est en grande partie grâce à elle que j’aime autant ce sport. Sa compétitivité est vraiment impressionnante. Et je tiens également à mentionner Emma Raducanu, son style de jeu est tellement distinctif, c’est vraiment inspirant.
Quels sont vos objectifs?
Mon but principal est de gravir les échelons dans les deux prochaines années pour accéder aux tournois de renom à travers le monde. J’envisage également de poursuivre mes études universitaires aux États-Unis, afin d’approfondir mes connaissances académiques tout en perfectionnant mon jeu de tennis. À plus long terme, mon objectif ultime est de devenir coach de tennis, mais ce sera pour plus tard.
Pouvez-vous nous parler de votre quotidien en tant que joueuse de tennis professionnelle ?
La vie d’une joueuse de tennis peut être très intense, selon votre classement et la période de la saison. Il m’est arrivé de disputer quatre matchs en une seule journée lors d’un tournoi estival ! Et cet été, je suis programmée pour participer à une douzaine de tournois en l’espace d’un mois et demi – ça va être un vrai défi !
Quel est votre lien avec Saint-Barth ?
Saint-Barth est l’endroit où j’ai grandi pendant les treize premières années de ma vie, et c’est là que j’ai commencé ma carrière dans le tennis. Je me considère principalement comme représentante de l’île de Guadeloupe, où j’ai obtenu ma licence. Cependant, j’aimerais que Saint-Barth soit également reconnue pour ses talents sportifs, en particulier pour ses joueuses de tennis féminines.
Quel message aimeriez-vous partager avec les lecteurs de Coccoloba ?
Je suis vraiment reconnaissante aux lecteurs d’avoir pris le temps de découvrir mon parcours et de me soutenir. Je tiens également à remercier le magazine de m’avoir donné l’occasion de partager mon histoire.