Retour sur le parcours de Delphine Cousin et Antoine Questel.
Deux champions d’une discipline sportive, en couple depuis 10 ans, ce n’est pas banal ! Delphine Cousin et Antoine Questel, sont sur le podium mondial de planche à voile depuis une dizaine d’années.
Ils se sont rencontrés pendant les compétitions, et ne se sont plus quittés. Mariés depuis 2 ans, ils organisent leur vie au rythme des compétitions et circuits internationaux, et vivent par et pour leur passion commune.
Dans les périodes de relâche, ils reviennent à Saint-Barth, se ressourcer, travailler leurs conditions physiques, et bien sûr naviguer en eau chaude. Ils partagent volontiers leur passion et technique auprès des jeunes de l’île, et Antoine retrouve avec plaisir ses amis d’enfance.
Delphine Cousin, 27 ans, championne du monde 2018, en est à son 3e titre mondial, déjà distinguée en 2013 et 2014. Elle est dans les circuits professionnels depuis 10 ans.
Originaire de Bretagne, Delphine a commencé la planche à 10 ans. C’est une histoire de famille, son grandpère amateur assidu et ses 2 frères étant aussi très impliqués dans cette activité… Elle suit l’école de sport à Brest, et, tout en continuant son entraînement assidu, elle poursuit ses études jusqu’à faire une école de commerce, l’ESC de Brest, dont elle est diplômée en 2014.
Dès 2011, elle entre dans le circuit mondial de planche à voile et emporte très vite le titre de championne de France : elle se distingue 7 fois dans la catégorie reine senior de 18 à 37 ans.
Delphine vit uniquement de sa passion depuis 4 ans, avec l’aide de ses sponsors, équipementiers et ses primes de courses.
« J’aime cette discipline car elle m’apporte la liberté. Je suis maître de ce que je fais, car c’est un sport individuel. La sensation de vitesse sur l’eau est exceptionnelle. Je prends beaucoup de plaisir. Le goût pour la compétition est arrivé très vite. L’adrénaline et la volonté farouche de gagner font partie de la recette. »
Ses projets : en avril Delphine repart pour une saison pour défendre son titre, et à terme, elle caresse l’idée d’ouvrir une école de voile, étant donné qu’elle vient d’acquérir le diplôme en décembre dernier.
Antoine Questel, 34 ans, est champion de France en 2018 pour la 6ème fois.
Son palmarès en fait pâlir plus d’un : il a été 3 fois dans le top 10 mondial, 7ème en 2013, 10ème en 2017, 13ème en 2018, dont la 3ème place sur la dernière étape.
Il est né et a grandi à Saint-Barth. Il a commencé la planche à voile à Grand Cul de Sac, à l’âge de 8 ans, avec son oncle et avec Guillaume Barraud qui tenait le Totem surf shop. Celui-ci a été en quelque sorte son mentor, en l’orientant, et en s’occupant de lui trouver des sponsors.
A 13 ans, il est le champion de la Guadeloupe, puis sur les championnats de France, il termine 6ème en catégorie minime. De 12 à 17 ans, il s’investit complètement avec son entraîneur personnel. A 20 ans, Antoine en fait son métier, et passe le brevet d’état pour être moniteur. Depuis il sillonne le globe au gré des compétitions.
« La planche à voile est un sport d’expérience. Nous sommes en permanence en recherche de développement technique sur le matériel. Tous les détails sont importants. C’est un sport mécanique à 40% et à 60% mental. C’est le mental qui fait gagner. Bien sûr avec beaucoup de travail »
Coté couple : ils disent tous deux que c’est une chance de partager la même passion, avec le même rythme et les mêmes déplacements, ce qui leur permet de rester ensemble.
Pour Delphine : « Le plus difficile est de rester dans sa bulle. Au début je suivais les performances d’Antoine pendant les compétitions, mais il a fallu que j’arrive, malgré tout à rester dans ma bulle de concentration pour gagner. »
Pour Antoine, « on se donne mutuellement des conseils, on s’épaule, on parle le même langage. C’est bien d’être ensemble »
Un jeune couple calme, concentré, d’une grande modestie et plein d’humilité.
Avec une détermination, et un engagement sans faille, avec la rigueur que demandent les disciplines exercées à haut niveau.
De belles valeurs inspirantes pour les jeunes … et les moins jeunes.
Bravo.