Djordje Varda nous livre son parcours exceptionnel, nous transmet sa passion et son amour pour la vie.
Une attitude à mille lieux de son statut de star internationale de la fleur, mais qui lui réussit et qui fait la différence avec les attendus des milieux du luxe dans lequel il évolue ; comme il le dit, il aime surprendre. Et il y réussit à merveille.
Intuitif, instinctif, impulsif, et embrassant la vie à pleines mains, sans une minute à perdre, le crédo de Djordje est d’abord d’être heureux et de vivre en accord avec soi. « Il est impensable de ne pas être heureux » dit-il. Foncièrement indépendant, il est attentif à sa liberté, sa liberté de se mouvoir et surtout la liberté d’exprimer ses idées, notamment à travers son art.
C’est en effet sa personnalité qui séduit, ses convictions, sa façon d’être « out of the box» qui explique certainement son succès, en plus le fait que, par son engagement total, il peut travailler nuit et jour sans s’arrêter quand il le faut.
Djordje ne rentre en effet pas dans les moules, et c’est ce qui lui a permis de faire la différence. Il est là où on ne l’attend pas.
Né à Belgrade, arrivé à 18 ans en France, il a appris et su se débrouiller par lui même, faisant de nombreux métiers, ne lésinant pas à la tâche, et se relevant de moments pas faciles.
Sa carrière dans les fleurs est partie simplement du fait qu’il aimait bien (beaucoup) jardiner, prenait du plaisir à dépoter et rempoter dans son appartement, et cueillir les fleurs dans les jardins. Il n’a pas hésité à 33 ans, quand l’occasion s’est présentée d’ouvrir une boutique de fleurs en plein Paris, simplement parce qu’il en avait envie, alors qu’il n’y connaissait pas grand chose, et avait une formation en droit et gestion des institutions culturelles.
Là, il apprend le nom des fleurs en les achetant, affirme son goût et savoir faire dans la pratique, apprend le métier « qui est très dur », et révèle et confirme son véritable talent. Il déploie ainsi son âme dans ses créations inédites aux harmonies improbables, pour un résultat spectaculaire. Il innove, lançant les « happy hour » des fleurs. Et cela ne tarde pas, il se fait remarquer à la suite de ses réalisations lors d’un mariage dont on lui avait confié la décoration florale.
Le directeur du Ritz Paris lui propose en 2005 de participer à l’appel d’offre pour devenir Directeur Artistique de son palace, c’est à dire être celui qui créer la signature artistique de l’hôtel, donne l’empreinte émotionnelle du lieu.
Il est le premier surpris quand il remporte l’appel d’offre, contre toute attente, car il dit ne pas avoir l’expérience, ni le parcours et la structure qu’ont les autres designers floraux bien plus réputés que lui et qui sont aussi sur les rangs. Il impose ses conditions non négociables, et sans compromis, car pour lui, « la beauté a un prix ». La liberté de son approche, son audace, son imagination débordante, et son sens esthétique, font toute la différence.
Traitant ses créations dans un ensemble, Djordje réalise les supports d’accueil des fleurs, des vases en verre sur-mesure, qui font partie de la mise en scène qu’il imagine pour ses créations et pour magnifier les fleurs. Mêlant branchages et fleurs, il crée des arbres ou des compositions qui n’existent pas. D’accessoires, les fleurs deviennent essentielles. Il reçoit le prix Villégiature récompensant l’excellence et la créativité dans l’hôtellerie de luxe parmi 38 participants en Europe dans la catégorie « Meilleur Designer ». Il obtient le titre de meilleur designer floral d’Europe 2 fois de suite, en 2009 et 2010.
Après 6 semaines de vacances à Saint-Barth en 2012, Djordje Varda et sa famille décident de s’installer sur l’île, séduit par la nature, la qualité de vie, et la gentillesse des habitants. « Un îlot de sérénité dans un monde abrupt » .
A Saint-Barth, il ne souhaite pas ouvrir de boutique et veut préserver avant tout sa liberté et sa qualité de vie. Il se crée une vie sur mesure, pour pouvoir s’occuper tous les jours de ses fils, et être en proximité avec sa famille.
Djordje signe alors un partenariat avec l’Eden Rock, pour créer leur signature artistique.
Et fait de l’événementiel, étant le Monsieur Loyal de prestigieux mariages et réceptions. Son objectif et fil conducteur : surprendre le client, à partir d’un budget donné.
Depuis, le palace l’Hôtel de Crillon l’a sollicité pour être son designer floral attitré. Il travaille à distance, depuis Saint-Barth mais en s’y rendant dès que nécessaire, en s’appuyant sur son équipe de confiance à Paris, qui le connaît parfaitement depuis ses débuts. Il brasse ainsi plus de 120.000 tiges chaque mois, changées tous les trois jours.
Un parcours atypique pour un homme hors du commun. Pour son bonheur, et le plaisir de nos sens.
Claire Richer