« Les bras m’en tombent », « J’ai les jambes en coton », ces expressions populaires attestent du rapport étroit entre nos muscles et nos émotions. Reposant sur ce principe, la kinésiologie, du mot grec Kinésis, signifiant « mouvement », est une technique psycho-corporelle qui va détecter nos déséquilibres énergétiques, émotionnels ou physiques pour lever des blocage qui nous dominent. Elle s’appuie sur un test manuel de réponse musculaire pour connaître notre fonctionnement et éveiller notre potentiel.
Nous avons rencontré Hoelenn Lédée, praticienne diplômée de cette méthode, exerçant la kinésiologie à Saint-Barth depuis 2012 ainsi que le coaching depuis 12 ans.
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la kinésiologie ?
La kinésiologie est une technique de bien-être basée sur une approche globale, naturelle et douce qui prend en compte l’aspect physique, émotionnel, psychique/psychologique et relationnel de la personne. L’objectif est de rétablir un état d’équilibre et de ré-harmoniser le corps et l’esprit.
Elle utilise comme guide le tonus musculaire (Bio-Feed Back) et les mémoires du corps afin d’identifier et comprendre les stress émotionnels. Il s’agit d’une légère pression sur un muscle, qui permet une communication énergétique indépendante de la force musculaire. Des techniques, issues de la médecine chinoise, les rotations oculaires, l’équilibration des muscles et bien d’autres permettront au consultant d’atteindre son plein potentiel.
Travail d’accompagnement à la personne dans la dé – couverte de sa compétence à construire elle-même son propre bonheur, la kinésiologie s’adresse à tous : aux adultes, ados et enfants.
Les domaines d’application sont multiples :
– physique : douleurs inexpliquées, chroniques, récurrentes (cystite, mi – graine…), phénomènes cutanés (eczéma, zona…), troubles du sommeil, alimentaire, allergies, addictions, fatigue, burn-out, «stérilité» inexpliquée,…
– vie privée : manque de confiance en soi, problèmes relationnels, dé – prime, dépression, gestion du stress et de ses émotions, traverser les étapes de vie plus sereinement (décès, licenciements, déménagements, séparation),…
– phobies, peurs…
– augmentation des performances : difficultés d’apprentissage, de concentration, de mémorisation, gestion du stress, préparation des examens, prise de parole en public, amélioration des performances sportives, intellectuelles, troubles de l’apprentissage,…
En quoi est-ce une discipline différente, ou complémentaire des autres disciplines ?
Non thérapeutique, la kinésiologie est une science humaine non médicale. Nous ne prenons pas en charge les maladies ni les cas pathologiques. Les kinésiologues ne sont pas médecins et vivent en bonne relation avec le corps médical qui peut leur adresser les personnes souffrant de gros stress.
Certaines méthodes de gestion des émotions sont transmissibles aux consultants afin qu’ils gèrent euxmêmes leurs émotions. D’autres sont utilisables seulement par le praticien. Or, gérer les émotions, c’est profiter de la découverte de la cause d’un problème en l’utilisant comme tremplin pour un changement positif de l’ensemble de sa vie. Corps et psyché sont comparables aux côtés face et pile d’une pièce de monnaie, la tranche représentant l’énergie qui relie l’ensemble. Si une pièce est voilée, il est difficile de la redresser en agissant sur un seul côté.
La kinésiologie prend en compte l’aspect psycho émotionnel ce qui en fait une méthode complémentaire intéressante.
Quel est votre parcours ?
J’ai d’abord commencé ma carrière en tant que coach sportive, mais très vite, je comprends que le coaching « classique » n’est pas suffisant et je m’oriente vers le bien-être avec une approche globale de la per – sonne.
C’est cette analyse qui me pousse à continuer de me former d’abord dans le coaching avec une spécialisation en barefoot running (technique de course plus naturelle permettant de réduire le risque de blessure) puis dès 2011 à la méthode Feldenkrais en Californie, méthode de prise de conscience de son corps et de son potentiel dont je suis praticienne diplômée depuis 2015.
Ces spécialisations renforcent ma conviction qu’on ne peut dissocier le corps physique du mental et des « blessures » émotionnelles conscientes ou non, que nous portons tous en nous. Parallèlement je me suis formée en kinésiologie à Paris.
La kinésiologie a été inventée dans les années 1960 aux Etats-Unis par le Dr Goodheart. En soignant ses patients, ce chiropracteur s’aperçoit que le manque de tonicité d’un muscle est souvent lié à un organe malade. Afin de prévenir ou soigner certains troubles, il conçoit alors des tests musculaires manuels destinés à détecter les muscles faibles. Les applications de ce test ont donné naissance à de nombreuses techniques dont voici les trois plus connues.
La santé par le toucher, créée par George Goodheart, per – met de tester et d’équilibrer les muscles et l’ensemble des méridiens du corps pour apporter un mieux-être physique général.
La kinésiologie éducative, mise au point par Paul Dennison, se concentre sur l’amélioration de l’apprentissage. Elle a pour objectif de stimuler, libérer et décontracter pour permettre à l’adulte ou à l’enfant d’accéder à tout son potentiel. Cette tech – nique est souvent utilisée en complément des méthodes édu – catives (suivi scolaire, orthophonie, etc.).
Les concepts «trois en un», élaborés entre autres par Gordon Stokes, utilisent le test musculaire dans le domaine du développement personnel, de la libération du stress, du mieux être émotionnel et de la confiance en soi. On ne teste alors plus seule – ment les muscles ou les circuits d’énergie, mais aussi les émotions et les sensations.
On distingue la kinésiologie appliquée pratiquée par le monde médical et la kinésiologie non thérapeutique praticien sans qualification préalable dans le domaine de la santé.
Malgré la volonté et les efforts des organismes officiels pour structurer la profession, la kinésiologie n’est pas encore reconnue par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).