Férue de voile depuis sa tendre enfance, Bérénice a suivi sa première initiation de kitesurf en Bretagne et a passé son monitorat a 18 ans en job d’été. Elle a ensuite orienté ses études en STAPS.
» Ma vie a toujours évolué autour de la voile. C’est une philosophe de vie. Dès que j’ai découvert le kitesurf, j’ai tout de suite adoré cette nouvelle discipline. J’ai pratiqué aux 4 coins du monde : en Australie, aux Fidji, en Thaïlande. Je donnais des cours de voile et de kite. »
Attirée par les régates à Saint-Barth, Bérénice s’intéresse à l’île. Elle postule au club de Saint-Barth, en tant que monitrice, et est prise quand une place se libère. Sans hésiter, elle vient alors s’installer sur l’île et donne des cours de voile. Très vite, face à son engagement et son appétence pour les régates, on lui confie, en plus de ses cours de voile, l’organisation des évènements nautiques de Saint-Barth, que ce soit la Bucket Regatta ou les voiles de St Barth.
Au-delà de la voile, elle affectionne de partager à Saint-Barth son autre passion : le kitesurf.
Ce sport nautique qui combine un cerf-volant et une planche, permet de vous propulser sur l’eau. Le plaisir est intense en kite surf et la progression tout autant. Une fois que vous maîtrisez les rudiments liés au matériel et au vent, vous pouvez commencer à prendre plus de vitesse et même à sauter en effectuant des figures. Ensuite, dévaler les vagues ou vous éloigner de la côte est une autre possibilité encore plus motivante.
Face à la demande, que ce soit des résidents ou des touristes, Bérénice décide alors de proposer des cours de kite en novembre 2021. » Nous avons un environnement idéal, un plan d’eau magnifique, des conditions de vent optimales. Ma pratique se fait en pleine mer, au large de Shell Beach. J’apprends à utiliser et à contrôler l’aile à bord du zodiac puis dans l’eau, avec des exercices de nage tractée. Et enfin, j’apprends à se lever et monter sur la planche. Il faudra aussi évaluer la zone de pratique, comprendre le vent, les courants et bien sur les procédures de sécurité et les règles et droits de passage sur l’eau. Au bout de quelques heures de cours, vous pourrez prendre du plaisir.
Aujourd’hui, une centaine d’élèves pratiquent le kite, le plus jeune élève à 11 ans.
Un vrai succès pour cette nouvelle discipline à Saint-Barth.
Mon ambition est de rendre ce sport accessible, et d’accompagner rapidement vers l’autonomie de la pratique.
Contrairement aux idées reçues, le kite se pratique en toute sécurité. Nous sommes tractés par le vent, mais il suffit de lâcher le dispositif et on arrête d’avancer. De plus, je suis en permanence en liaison avec l’élève grâce à un dispositif intégré dans le casque. La plupart des débutants sont complètement novices dans les sports de glisse, les sports nautiques et l’utilisation d’une voile. Pas besoin d’être un bodybuildeur, ni un expérimenté des sports nautiques. Un kite est plutôt léger, donc inutile de se muscler en conséquence. Cependant, un bon niveau de condition physique général vous aidera à progresser plus rapidement, et à vous avoir plus d’endurance sur l’eau. »
Bérénice, qui co-gère le Saint Barth Yatch Club depuis 2015, saura vous rendre accro aux sports nautiques, et au kitesurf en particulier. à essayer sans hésiter, en veillant à respecter les étapes d’apprentissage.
Propos recueillis par CR
Un peu d’histoire
Le kitesurf a été imaginé par plusieurs inventeurs dès les années 1960.
À la suite d’un travail d’expérimentation pour améliorer la voile, les frères Quimperois Dominique et Bruno Legaignoux déposent le brevet de l’aile courbe à structure gonflable le 16 novembre 1984.
En 1992, Laurent Ness (champion de France 1997 de char à cerf-volant) se fait tracter par un cerf-volant delta sur une planche de funboard à La Grande Motte. Bill et Cory Roeseler inventent le Kiteski, ski nautique tracté par cerf-volant, qu’ils commercialisent en 1994.
Les frères Legaignoux créent la société Wipikat en 1993 pour commercialiser un petit bateau gonflable accompagné d’une aile de traction. Ils l’arrêtent en 1995 mais Emmanuel Bertin teste leurs voiles à Maui avec Laird Hamilton. En février 1997, il fait la une de Wind Magazine, magazine de planche à voile tiré à 70 000 exemplaires, sur les vagues de Hawaï. Raphaël Salles utilise des petites planches de funboard en 1998-1999 avec la mise au point de Laurent Ness, puis Franz Olry a fait progresser les twin-tip qui ont démocratisé l’usage du sport.
Les Legaignoux lancent Wipika en juin 1997 pour commercialiser des barres de traction et ailes produites par NeilPryde parapente en France, fabrication transférée en 1998 chez Lam Sails, fabricant de parapente en Chine. Une licence est accordée à Naish en 1999, NeilPryde en 2000 puis Slingshot, Ricci et Bic avec Takoon en 2003. Les ventes d’ailes sont passées de 100 exemplaires en 1997 à 500 en 1998, 2 000 en 1999, 6 000 en 2000, 15 000 en 2001, environ 100 000 en 2010.
Le premier championnat international a lieu en 2000 et le premier français, de freestyle, a lieu en 2001. Il y avait 12 000 pratiquants en France en 2010, 13000 licenciés en 2011 et entre 25000 et 30000 kitesurfers en France.
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