Découvrez l’univers de Valérie Bourdin et Tanelle Franceschini.
Qui est donc derrière la marque iconique de Saint-Barth Vanita Rosa ? Et derrière la nouvelle marque Karma Yoga Zen ? Saviez-vous que c’est une affaire de famille ? Nous avons rencontré Valérie Bourdin et ses deux filles qui nous ont dévoilés avec passion l’histoire de leur succès.
Valérie est une femme avec une belle énergie, d’une sympathie naturelle et d’une simplicité conviviale. Entourée de ses deux filles, Sacha, 15 ans et Tanelle, 25 ans, toutes deux d’une beauté sculpturale à faire pâlir, cette petite famille avenante et très soudée est attachante par l’amour qui la lie, séduisante par la créativité presque innée qui l’anime, et par l’élégance naturelle qu’elle dégage.
Et cette élégance naturelle est la marque de fabrique Vanita Rosa, dont Valérie qualifie le style de bohème chic. On parle avant tout de matières nobles : le lin, la soie, des coupes simples et fluides, faites pour se sentir bien. « Je conçois des tenues d’abord pour moi, et crée ce que je souhaite porter à Saint-Barth. »
« Tout est parti d’une grande écharpe en lin que je portais tout le temps et dans laquelle j’adorais m’envelopper ».
A force de la porter, Valérie eut envie d’en faire un vêtement à part entière et a commencé à imaginer comment la transformer en tunique, mobilisant sa créativité bouillonnante. Il en est sorti un poncho à franges qu’elle a aussitôt porté, et qui remporta un franc succès – contre toute attente. Elle le déclina alors dans toutes les couleurs, et ce fût le point de départ de sa première collection de lin, puis de la création de la marque Vanita Rosa. Une marque qui regroupe le début des noms des deux personnages clefs autour de Valérie : son amour Filip Nikolic, et sa fille Tanelle de 9 ans. Valérie, qui souhaite un nom composé, ajoute une touche de féminin glamour avec le mot Rosa.
Ce fut le début du succès d’une collection intemporelle, déclinée en formes, modèles et couleurs, complétée avec la dentelle et la soie, qui fut aussitôt adoptée par toutes les stars et personnalités visitant l’île. Les 4 modèles de départ, ont donné place à plus de 60 modèles aujourd’hui.
Il faut dire que Valérie se laisse guider par son intuition et son œil juste. Elle a été à la bonne école très tôt dans sa carrière, en travaillant dans la couture, d’abord auprès de Thierry Mugler, puis surtout de Dolce Gabbana auprès de qui elle évolue pendant 6 ans, en tant que Directrice de la Boutique de l’avenue Montaigne à Paris, contribuant à la conception des collections pour la France. « C’est la meilleure école que l’on puisse faire. J’y ai tout appris ».
Valérie a ainsi acquis tous les paradigmes du luxe qui font son succès aujourd’hui : L’exigence du détail, qu’elle applique avec soin à toutes les pièces de sa collection ; le suivi rigoureux de toutes les étapes de fabrication qu’elle réalise elle-même du patronage jusqu’à la mise sous pli ; l’œil aiguisé et sans compromis pour définir la forme et le tombé juste ; l’élégance pour le choix et l’assemblage des matières et couleurs ; la perfection de la fabrication dans son atelier en plein cœur de Paris.
« Fabriquer en France est un point essentiel pour la qualité de mes pièces. Il m’importe de suivre quotidiennement la réalisation de mes créations, et je suis fière d’afficher le made in France ».
Son passé de mannequin lui donne l’aisance du porté, et a contribué à aiguiser son goût du beau. Ses nombreux voyages lui ont ouvert ses horizons créatifs, lui permettant de puiser dans les différentes cultures ses sources d’inspiration.
Sa persévérance, son travail sans relâche, l’amour de ses filles, lui a permis de se relever de périodes de vie douloureuses, et de se révéler pleinement dans l’essor de sa marque.
Ainsi, arrivée à Saint-Barth en 2002, pour une année sabbatique…. elle s’y déploie toujours 17 ans après. « Saint-Barth est une île de femmes créatrices. Je m’y suis sentie tout de suite bien, et j’ai eu envie de créer. »
Succès total : 1 an après, elle a une quinzaine de boutiques qui représentent la marque dans le monde, 5 ans après elle ouvre sa boutique à Paris. En 2010 elle est déjà distribuée dans déjà près de 100 boutiques dans le monde et ouvre 2 ateliers de fabrication supplémentaires à Paris. En 2012, elle ouvre 2 boutiques à Miami puis 2 autres à New York. En 2017, souhaitant avoir un espace de vente plus grand au cœur de Gustavia, Valérie s’installe dans les anciens locaux de Diamond Genesis.
Un succès qu’elle doit aussi à sa fidèle collaboratrice depuis 18 ans, Pascale, directrice de la bou – tique de Gustavia, qu’elle considère comme une sœur. « C’est elle qui m’a permis d’évoluer et de développer ma clientèle. »
Sa fille Tanelle a tout suivi de – puis sa naissance, sa mère l’emmenant partout, depuis les ateliers aux défilés, et à la boutique. Elle est presque le double de Valérie, capable aujourd’hui de la remplacer si besoin. Tanelle est aussi l’un des mannequins de Vanita Rosa, photographiée avec talent par sa mère. Car Valérie est aussi une photographe professionnelle hors pair, ses photos ayant fait la Une de Elle et Max top modèle dans les années 1990.
Tanelle a hérité du goût de créer et d’entreprendre. « Ma mère m’a tout appris, et le reste elle me l’a transmis de façon inné. Mon inspiration, c’est ma mère ».
Un peu comme sa mère avec son écharpe en lin, Tanelle, à force de porter un T shirt particulièrement confortable, décide en février 2017 de créer sa ligne de vêtements pour ré – pondre à l’évolution sociétale et le goût de la nouvelle génération pour le sportwear et casual chic. Elle crée alors sa marque Karma Yoga Zen, en affirmant très fortement la présence de l’identité de sa marque sur ses vêtements.
« Ce qui compte avant tout c’est que l’on se sente bien dans mes vêtements, qu’ils soient confortables aussi bien pour faire une séance de yoga que pour prendre un avion ». Le confort et l’aisance avant tout, la souplesse et la douceur des matériaux, sont les must pour un bien-être total avec ces vêtements.
Avec la même minutie du détail, et le même niveau d’exigence de qualité que sa mère, Tanelle crée ses modèles et les fabrique dans les ateliers Vanita Rosa à Paris. Elle dé – fend aussi le made in France qui fait la différence.
Le succès est immédiat, tant auprès des habitants que des touristes et stars.
« Une de mes plus belles ré – compense est que Miss Uni – vers en 2018 fasse l’émission « Danse avec les stars » et qu’elle porte mes jogging et tee shirt pendant les répétitions. C’est bien la preuve qu’ils sont vraiment confortables ».
« Kev Adams et Heidi Klum portent également mes sweats pour voyager ; les photos font le tour de la toile ».
Une chance inouïe, pour cette publicité naturelle.
Ses ambitions : se développer à Los Angeles prochainement, et étendre sa gamme sur d’autres matières.
Et comme une nouvelle idée n’arrive jamais seule dans cette famille, la suite de l’histoire dans un prochain numéro, car il y a des projets dans les tiroirs. A suivre donc.
Claire Richer